tag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post3061939569309386240..comments2024-03-16T07:56:08.620+01:00Comments on Hydrauxois: Parc du Morvan: un joli petit film, de vilains petits oublis...Hydrauxoishttp://www.blogger.com/profile/01509493204609560309noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-59379236060751265022017-06-23T15:29:25.991+02:002017-06-23T15:29:25.991+02:00Merci de vos observations tout à fait pertinentes....Merci de vos observations tout à fait pertinentes. On pourrait en ajouter bien d'autres, par exemple sur nos rivières ici : la reprise forestière du Morvan a eu un effet sur l'activité sédimentaire des versants (moins de transport par le ruissellement) et sur la productivité biologique (moins de lumière sur les rives reboisées signifie moins de végétation aquatique et moins de certaines classes d'invertébrés). Sait-on quantifier le phénomène? Non. Sait-on quantifier l'effet sur les truites et in fine les moules? Encore moins, par définition. <br /><br />Ce n'est pas un problème en soi d'avoir des carences de connaissance, surtout en écologie dont le domaine d'étude concerne des systèmes complexes, biotiques et abiotiques. Cela devient un problème quand on assiste à un refus de reconnaître les limites actuelles de nos connaissances et à une volonté de prendre malgré tout des mesures mal informées, des mesures non de conservation (toujours défendables en soi si une espèce ou un biotope d'intérêt existe) mais de transformation et de modification des milieux en place de longue date, au détriment des tiers (cas des restaurations, renaturations, etc.).Hydrauxoishttps://www.blogger.com/profile/01509493204609560309noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-67934791686379797402017-06-23T15:01:33.004+02:002017-06-23T15:01:33.004+02:00d) Comment expliquer que les populations de moule ...d) Comment expliquer que les populations de moule perlière encore abondantes récemment soient désormais en voie d’extinction alors que l’hydromorphologie du cours d’eau s’est réadaptée depuis des siècles consécutivement aux aménagements hydrauliques ?<br />.<br />e) Dans certains endroits on découvre un véritable tapis de coquilles de corbicule asiatique (corbicula fluminea). Ce mollusque invasif est apparu ~1980. Au plan écologique, Corbicula entre directement en compétition, en termes d’habitat et de ressources trophiques, avec la moule perlière. Son impact a-t-il été étudié ?<br /> <br />Corbicula est très invasif. Dans certains cours d’eau colonisés, on observe des densités de l’ordre de 100 à 200 individus/m². Dans les canaux, on peut dénombrer 200 à 400 individus/m² et, aux Etats-Unis, certains lacs présentent des densités de plus de 3 000 individus/ m².<br />La prolifération de l’espèce engendre des modifications de l’écosystème aquatique, du type et de la qualité des substrats qui deviennent moins biogènes, voire inhospitaliers pour les espèces benthiques indigènes. L’écosystème est donc profondément modifié.<br />L’activité physiologique des individus entraîne également une forte consommation en oxygène dissous et un relargage significatif de dioxyde de carbone dans l’eau. Les fèces de ce bivalve sont très concentrées en nitrate, en azote ammoniacal ainsi qu’en phosphore. <br />Les caractéristiques physico- chimiques de l’eau et des sédiments peuvent donc être perturbées par le corbicule avec de probables incidences significatives sur le milieu. La concurrence corbicule/mollusques indigènes tournerait-il à l’avantage de l’envahisseur? Ces facteurs sont-ils étudiés?<br /> .<br />f) Le dernier sujet tabou, et non des moindre, jamais étudié: quel est l’impact de la prédation d’une espèce protégée (la loutre) sur une espèce menacée (la moule perlière) et sur une espèce emblématique (la truite fario). Issues d’élevages, ne sont-elles pas des mets de choix pour la loutre ? Quelle étude scientifique sur ce sujet ?<br />.<br />A défaut d’étudier tous les facteurs impactant, il apparait plus commode « d’affirmer » et de stigmatiser des boucs émissaires. C’est ainsi que les seuils deviennent «de plus en plus» responsables. <br />Cet argumentaire, aussi pauvre qu’affligeant, ne convainc personne mais créée un réel préjudice aux propriétaires d’ouvrages hydrauliques.<br />Philippe Benoist<br />Philippe Benoistnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-66343639663968954402017-06-23T15:00:41.236+02:002017-06-23T15:00:41.236+02:00Je partage votre point de vue. J’y ajoute quelques...Je partage votre point de vue. J’y ajoute quelques réflexions :<br />Indéniablement, à chaque fois que l’homme a aménagé la nature, il y a eu impact environnemental : soit un gain soit une perte, mais toujours une rupture. Quoi qu’il en soit, les anthroposystèmes se sont reconstitués au fil des siècles.<br />.<br />Pour étudier sérieusement les impacts des aménagements hydrauliques sur les cours d’eau, il faudrait pouvoir disposer de l’état des lieux originel (15ème siècle par exemple) pour le comparer à l’état actuel, ou disposer d’un modèle qui teste les évolutions. En fonction des usages et des modes, les analyses et commentaires varient à 180°. Depuis la LEMA 2006, nous observons une lecture dogmatique et très manichéenne du cours d’eau et sommes stupéfaits d’affirmations qui relèvent de la croyance au lieu d’études scientifiques robustes.<br />Les éléments suivants illustrent un dysfonctionnement profond de la pensée actuelle :<br />.<br />a) La présence des nombreux seuils de moulins n’a pas été rédhibitoire pour la création du PNR. Le site a été classé tel qu’il était. En quoi ses composantes seraient-elles devenues des points après la création ? Le PNR protège l’existant, mais sauf erreur, n’exige pas le retour à la situation originelle (cf. la Sologne assainie sur 1 million d’hectares : qui regrette les insectes responsables de mortalité humaine?)<br />.<br />b) Le transport solide intéressant n’existe plus depuis des siècles. Depuis lors, les sédiments n’ont aucun intérêt pour les cours d’eau… et encore moins pour l’océan. Qu’ils soient captés par les étangs, est-ce un préjudice pour le cours d’eau ou un service écosystémique gratuit qu’assurent les propriétaires de ces bassins de décantation?<br />.<br />c) Aucune étude n’a jamais été réalisée sur les réels impacts de la pêche de loisir qui a profondément perturbé et modifié les peuplements piscicoles depuis 1950. La TAC (truite arc en ciel) a été introduite inconsidérément, sans jamais étudier les impacts de cette gestion intrusive. Si la truite fario est lâchée, est-ce pour le service qu’elle rend à la moule perlière ou pour la satisfaction du pêcheur immédiatement après les lâchers?<br />à suivrePhilippe Benoistnoreply@blogger.com