tag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post5774580361398943226..comments2024-03-28T23:24:38.339+01:00Comments on Hydrauxois: L'avenir des sécheresses et de la gestion de l'eau au 21e siècle (Wan et al 2018)Hydrauxoishttp://www.blogger.com/profile/01509493204609560309noreply@blogger.comBlogger8125tag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-75220639340149378582019-08-28T18:59:00.499+02:002019-08-28T18:59:00.499+02:00"Vous n'êtes certes pas un laboratoire de..."Vous n'êtes certes pas un laboratoire de recherche (un ministère non plus, d'ailleurs), mais vous pointez en permanence, articles scientifiques à l'appui, ce que vous considérez comme des contre-vérités scientifiques." <br /><br />Nous nuançons sur un sujet où la bureaucratie de la biodiversité, les lobbies environnementalistes et pêcheurs tendent à tenir des propos un peu trop définitifs et plus encore à "oublier" (opportunément pour eux) plein d'approches scientifiques possibles de l'objet rivière ou de l'objet vivant. Sans parler des approches citoyennes qui n'ont de toute façon pas à obéir à la science comme à une religion.<br /><br />Ce n'est donc pas vérité versus contre-vérité, c'est complexité et nuance.<br /><br />"Quand la science va à l'encontre de vos arguments (parce qu'il s'agit de ça, en l'occurrence, quoi vous expliquiez), vous êtes incapables de le reconnaître."<br /><br />Pourquoi? Si la science dit qu'une succession de retenues baisse ou lisse le débit de la rivière sur un bassin (le point que vous soulevez au départ), nous pouvons parfaitement l'admettre. <br /><br />La question est pour nous de voir avec les riverains, propriétaires et habitants d'un bassin ce que l'on veut préserver et optimiser :<br />- des habitats différents donc certains artificiels<br />- divers usages dérivés de l'eau (irrigation, énergie, loisir, eau potable)<br />- de la biodiversité du profil "naturel" de la rivière<br />- de la recharge de nappes<br />- de la gestion d'événements extrêmes (crues, assecs)<br />- des héritages culturels et paysagers<br />- etc.<br /><br />et d'essayer de voir comment tout cela se répond sur un bassin versant, comment on peut affecter le "capital eau" que reçoit le bassin dans l'année à partir des précipitations. <br /><br />En gros c'est que ce doivent faire les SAGE, on veut juste que cela se fasse sans dogmes pré-établis qui limitent la réflexion, sans flou avec une absence de mesures préalables (hydrologiques, biologiques et autres).Hydrauxoishttps://www.blogger.com/profile/01509493204609560309noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-3529637682374421022019-08-28T13:17:00.673+02:002019-08-28T13:17:00.673+02:00Vous n'êtes certes pas un laboratoire de reche...Vous n'êtes certes pas un laboratoire de recherche (un ministère non plus, d'ailleurs), mais vous pointez en permanence, articles scientifiques à l'appui, ce que vous considérez comme des contre-vérités scientifiques. Quand la science va à l'encontre de vos arguments (parce qu'il s'agit de ça, en l'occurrence, quoi vous expliquiez), vous êtes incapables de le reconnaître. Ce n'est pas surprenant, évidemment, même si c'est exactement ce que vous reprocher à la bureaucratie et l'expertocratie de faire...<br />Quoi qu'il en soit, nous attendons avec impatience les conclusions que vous ferez de votre appel à témoignages sur "continuité et assecs". Si on en croit l'étude que vous citez brièvement plus haut, vous devriez plutôt faire un appel à témoignages sur "prairies humides et assecs"...Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-61724963564519805132019-08-28T12:04:37.159+02:002019-08-28T12:04:37.159+02:00Nous sommes une association, pas un laboratoire de...Nous sommes une association, pas un laboratoire de recherche.<br /><br />"L'argument de l'intérêt des retenues pour préserver la ressource d'un point de vue quantitatif est donc, globalement, faux" : non, pour les raisons énoncées ci-dessus. Et comme le disent Wan et al, cela dépend des usages, si vous irriguez énormément c'est négatif, sinon cela peut compenser des sécheresses hydrologiques. Vous continuez de faire une généralité indue, c'est problématique cette manière de pensée. La réforme de la bureaucratie et de l'expertocratie est un préalable à la discussion, ces manières de trancher sur de l'information limitée sont bien trop 20e siècle. Hydrauxoishttps://www.blogger.com/profile/01509493204609560309noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-66960154203287591622019-08-28T10:10:14.389+02:002019-08-28T10:10:14.389+02:00Effectivement, c'est complexe, et qui prétendr...Effectivement, c'est complexe, et qui prétendrait que la suppression systématique de toutes les retenues serait nécessaire et suffisante pour régler les problèmes hydrologiques aurait tort.<br />Et effectivement la question des retenues est indissociable de la question des usages, et l'expertise scientifique collective souligne ce point. Il n'en reste pas moins que, malgré toutes les incertitudes, cette expertise indique que l'effet cumulé des retenues est globalement négatif sur l'hydrologie, en particulier en période sèche. L'argument de l'intérêt des retenues pour préserver la ressource d'un point de vue quantitatif est donc, globalement, faux. <br />A l'aune de ce constat, votre appel à témoignages "continuité et assecs" me semble très curieux, et à des années lumières de la rigueur scientifique que vous brandissez comme un étendard.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-87530065060247268532019-08-27T14:42:51.005+02:002019-08-27T14:42:51.005+02:00Supprimer une retenue et ses diversions (biefs) a ...Supprimer une retenue et ses diversions (biefs) a de l'intérêt pour la quantité d'eau si et seulement si dans le même temps vous restaurez le lit majeur afin de permettre des inondations et créations de ZH naturelles. Sinon, vous faites le chantier standard des casseurs bas du front : on pète la chaussée et on s'en va, on se retrouve juste avec un lit mineur davantage incisé dans son chenal, un écoulement plus rapide et moins de rétention d'eau au fil de l'année. C'est cela que nous documentons et cela correspond à une hydrologie assez simple à comprendre. Le rapport Bernard signalait déjà dans les années 1990 que la plupart des ZH ayant survécu aux politiques actives de drainage et calibrage pendant 200 ans sont des ZH artificielles. Les étangs, biefs, plans d'eau en font partie. Leur gestion est améliorable (ombrage pour limiter l'insolation directe, écoulement de fond pour de l'eau plus fraîche etc. ; la recherche a aussi montré qu'une prairie humide peut s'évaporer plus rapidement qu'un étang, donc on dit beaucoup de bêtises et généralités à ce sujet, justement par défaut d'analyse au cas par cas.) <br /><br />Après, la construction de nouvelles retenues est un autre débat. Il est complexe et comme le montre cette recherche ici commentée, il y a risque d'augmenter les sécheresses hydrologiques si l'on intensifie les usages pour pallier les sécheresses agricoles. Les auteurs de l'expertise collégiale soulignent que les travaux trop rares ne discernent pas toujours l'effet purement hydrologique de la retenue de l'effet anthropique lié à l'usage de la retenue (la hausse du prélèvement quantitatif, y compris au-delà du surplus liés au réservoir). Wan et al questionnent aussi cela, dans leur modèle à maille grossière mais utile pour cerner les questions de recherche. <br /><br />Quant à tous les discours que l'on entend sur les "solutions fondées sur la nature", ils restent des slogans tant qu'on n'a pas précisé la manière dont on va assurer la recharge de nappe au fil de l'an, le foncier que cela demande, le taux de recharge que cela garantit, le coût que cela induit et l'acceptabilité sociale que cela rencontre. L'ingénierie écologie est tout à fait légitime mais c'est d'abord une ingénierie, on attend d'elle des résultats tangibles et pas des déclarations un peu floues ou des généralisations de cas isolés et peu étudiés dans la durée. Hydrauxoishttps://www.blogger.com/profile/01509493204609560309noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-75919110629523694732019-08-27T13:56:15.872+02:002019-08-27T13:56:15.872+02:00Certes, il est utile d'affiner la connaissance...Certes, il est utile d'affiner la connaissance, de faire des études, de créer des indicateurs, etc... Mais il semble quand même que, contrairement à une idée largement propagée par vous même (cf votre surprenant appel à témoignages sur le thème "continuité et assecs") et par d'autres, l'impact des retenues sur l'hydrologie est globalement négatif, et probablement plus négatif encore lorsque les années sont sèches. Dans la perspective d'un réchauffement climatique qui semble inéluctable, on peut donc supposer que multiplier les retenues en prétendant qu'on va ainsi lutter contre les effets dudit réchauffement, à la fois sur les milieux et sur les usages, est une fausse bonne idée, voire même une vraie mauvaise idée. <br />Même si évidemment les retenues ne sont pas la seule cause des problèmes hydrologiques, et la diminution de leur densité la seule solution à ces problèmes.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-61791573373425983902019-08-27T11:56:38.438+02:002019-08-27T11:56:38.438+02:00Suivi par ces deux paragraphes :
"Cependant...Suivi par ces deux paragraphes : <br /><br />"Cependant, l’intensité des impacts est assez variable, d’une part sur un même bassin, en fonction de la variation des conditions climatiques d'une année à l'autre, les diminutions des débits étant systématiquement plus importantes les années sèches que les années humides, et d’autre part, d’un bassin à l’autre. La variabilité entre deux bassins, même situés dans des contextes climatiques et géologiques similaires peut s’expliquer par la différence d’équipement en retenues des bassins, leur situation dans le bassin, et/ou par leur utilisation.<br /><br />A notre connaissance, aucune étude ne s'attache à répondre à la question de la pertinence d'indicateurs simples, notamment en lien avec la densité de retenues, pour évaluer l'impact des retenues, la plupart des études se focalise sur un bassin particulier, sans objectif de corréler les impacts à des indicateurs. Ainsi, il n’y a pas de trace d’indicateur élaboré, comme par exemple la comparaison des précipitations efficaces par rapport au volume des retenues. Une première analyse globale à partir de l'ensemble des études de cas suggère que la densité de retenues seule n’est pas un critère suffisant pour quantifier l’impact hydrologique. Pour autant, la question reste ouverte compte tenu du faible effectif de cas d'études disponibles."<br /><br />On ne fait pas des politiques publiques centralisées avec préconisation générale sur la base d'un faible effectif d'études disponibles et d'une forte variabilité des réponses locales. Espérons qu'on le comprenne en écologie comme ailleurs, même si cela déplaît aux discours simplistes. Hydrauxoishttps://www.blogger.com/profile/01509493204609560309noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-85933358676371898952019-08-27T09:57:01.915+02:002019-08-27T09:57:01.915+02:00Vous citez l'expertise collégiale sur l'ef...Vous citez l'expertise collégiale sur l'effet cumulé des retenues, qui souligne le besoin d'amélioration de la connaissance. Concernant le point particulier des impacts cumulés des retenues sur l'hydrologie, la conclusion de cette expertise comprend la phrase suivantes : "L'impact de réseaux de retenues sur l'hydrologie est démontré et quantifié dans toutes les études, qu'elles s'appuient sur l'observation ou la modélisation. Ces impacts se traduisent par une réduction du débit moyen, mais aussi des débits d'étiage, de crue, ainsi que de la variabilité annuelle des débits. Des impacts sur les nappes et les zones humides sont également relevés, et ces impacts se prolongent jusqu'aux estuaires et à la mer".<br />Sauf erreur de compréhension de ma part, cela indique bien que les retenues ont globalement un effet négatif sur l'hydrologie des bassins versants...Anonymousnoreply@blogger.com