tag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post6582229059912050029..comments2024-03-28T23:24:38.339+01:00Comments on Hydrauxois: Réflexions sur les saumons de la Cure et du MorvanHydrauxoishttp://www.blogger.com/profile/01509493204609560309noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-34563481210579193382015-09-07T10:49:01.207+02:002015-09-07T10:49:01.207+02:00Pour votre second point, il est certain que les pr...Pour votre second point, il est certain que les pratiques ont changé, mais on manque de données systématiques et quantifiées hélas. Il faut se garder de magnifier les anciens usages, au demeurant. Les moulins étaient des usines, pas seulement à grains, et certaines productions (métallurgie, foulon et tan, tannerie, chaux et plâtres, etc.) avaient des effets locaux probablement importants sur la qualité de l'eau (en regardant des archives de villes très équipées, comme Semur-en-Auxois, on retrouve des plaintes). Comme on peut l'observer en analysant les ouvrages d'une rivière et en fouillant les archives, beaucoup de seuils n'avaient pas de vannes, ou alors de petites vannes latérales de vidange dont la dimension très modeste ne permet pas une vraie chasse de fond de la retenue. Le transit sédimentaire opère par remplissage puis érosion et surverse, le transport solide étant proportionné à la puissance de la crue (les crues annuelle et biennales suffisent à lever et déposer des limons, argiles ou sables très fins ; la granulométrie transportée augmente en charriage, saltation et suspension évidemment avec la puissance). Les chasses des anciens meuniers paraissent souvent imitées au bief et au coursier (leur outil de travail), sans chercher à vider la retenue sur toute la largeur du lit ni la longueur du remous. Dans les rivières à crues puissantes et forte activité sédimentaire (par exemple bassin cévenol avec transport de galets et blocs), il n'y a généralement pas plus de vanne sur les seuils car ces organes mobiles n'auraient pas la capacité de résister aux crues ni de s'opposer à l'engravement. Donc le moulin d'Ancien Régime n'est pas forcément le modèle de vertu écologique qu'on oppose parfois à la petite centrale hydro-électrique du XXe siècle (laquelle petite centrale est de toute façon très minoritaire, de l'ordre de quelques % des seuils et barrages présents sur les rivières françaises). <br /><br />Aux moulins s'ajoutent d'autres usages sous l'Ancien Régime (dès le Moyen Âge) et jusqu'au XIXe siècle. Vous citez les trains de bois : en effet la Cure dont on parle dans cet article a été aménagée pour le flottage du bois, de manière de plus en plus intensive à partir du XVIe siècle. Les trains de bois étaient impressionnants (rivières entièrement recouvertes de troncs et rondins, comme on peut le voir sur les premières photographies qui forment aussi peu ou prou les derniers témoignages). Les effets sur le substrat, la chimie et la biologie furent sans doute non négligeables. Cela n'empêchait pas le saumon d'être présent.Hydrauxoishttp://www.hydrauxois.org/noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-29742939389557331172015-09-07T10:48:29.866+02:002015-09-07T10:48:29.866+02:00Pour répondre à la première question, voir des élé...Pour répondre à la première question, voir des éléments de réponse dans la bibliographie (notamment Beslagic et al 2013, OCE 2013). Voir plus généralement les travaux en histoire de l'environnement, comme le n° spécial d'Aquatic Sciences au printemps dernier. Une réponse théorique (par la taille / capacité du poisson) a le problème de rester théorique (alors que l'analyse des données historiques montre la présence ou l'absence d'espèces), et surtout incomplète en l'état des connaissances (il faudrait un modèle écologique complet du peuplement piscicole, par exemple dans le cas de la truite il faudrait intégrer son adaptabilité et le fait que les observations in situ montrent des trajets migratoires allant de 0,3 à 25 km, soit une gamme très large de comportement de montaison et homing, pas une programmation assez stricte aux longs parcours). Les poissons qui n'ont pas de capacité de saut ni de nage de pointe, ni des modes de déplacement particuliers comme les anguilles (reptation sur zone rugueuse), ne sont généralement pas des migrateurs. Une rivière naturelle présente des obstacles (chutes et cascades naturelles, seuils au sens que la morphologie donne à ce terme, embâcles) et des zones d'écoulement vif (rapides et radiers à forte pente) : les poissons peu nageurs et sauteurs ont des comportements plus sédentaires. Dans les plaines alluviales aux chenaux lentiques, la problématique est différente bien sûr (ce sont les débordements ou les surverses qui permettent des migrations).Hydrauxoishttp://www.hydrauxois.org/noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-73730895186537262542015-09-07T09:39:33.323+02:002015-09-07T09:39:33.323+02:00"Ce qui est vrai pour le saumon l’est pour d&... "Ce qui est vrai pour le saumon l’est pour d'autres espèces": pour lesquelles?<br />En fait, la capacité de saut du saumon n'est pas comparable aux autres espèces pour trois raisons: <br />- la taille du poisson : grand poisson = saut plus grand. La truite est généralement plus petite et donc a une capacité moins grande<br />- le type de poisson: de nombreux poissons n'ont pas de capacité de saut<br />- l'age du poisson: les petits poissons n'ont pas de capacité de saut <br /><br /><br />"La petite hydraulique n’a définitivement pas le même impact que la grande, tant du fait de la hauteur modeste de ses seuils, chaussées ou digues que de leur profil en pente souvent plus franchissable que des parements verticaux"<br />Il ne faut pas occulter que l'exploitation à l'époque n'était pas la même: jours de chomage réguliers et saisonnier, ouverture pendant les périodes de chomage, fonctionnement des étangs par lacher d'eau sur la cure pour les trains de bois... et permettait donc la remontée car les obstacles étaient soient ouverts, soit noyés.Anonymousnoreply@blogger.com