tag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post6951695387189501557..comments2024-03-28T23:24:38.339+01:00Comments on Hydrauxois: Supprimer les ouvrages des moulins à eau incise les rivières et assèche leurs lits majeurs (Maaß et Schüttrumpf 2019)Hydrauxoishttp://www.blogger.com/profile/01509493204609560309noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-68980893318059855782019-10-09T16:03:47.868+02:002019-10-09T16:03:47.868+02:00Bonjour,
Nous sommes plutôt d'accord avec ce ...Bonjour,<br /><br />Nous sommes plutôt d'accord avec ce que vous dites, mais par rapport à nos observations de terrain, vous enjolivez un peu la situation. On lit des choses intéressantes dans les colloques qui sont tenus sur la restauration, mais les choses mises en valeur à ces occasions ne reflètent pas la masse de chantiers, ce sont souvent des cas à forte mobilisation financière et foncière dont chacun sait qu'ils ne sont pas généralisables.<br /><br />- L'analyse par bassin versant est reconnue comme une nécessité forte en écologie aquatique depuis 50 ans, or elle est rarement faite avec rigueur, il n'existe pas en particulier (en lien à l'article commenté) de simulation des comportements crues-étiages sur des BV comportant des dizaines d'ouvrages, ni de l'évolution des berges, nappes, sols, ripisylves dans l'hypothèse où la préférence est donnée à une disparition complète des ouvrages du bassin avec un retour au lit mineur "libre". Encore récemment nous nous sommes heurtés à un PAPI aberrant qui se contentait de dire que l'ouvrage est insignifiant en effets sur la crue et à tout prendre mauvais pour la prévention des inondations, cela avec... zéro analyse empirique pour asseoir de tels propos (l'amont de la zone concernée par ce PAPI, soit l'ensemble de la Seine supérieure, doit comporter 1000 à 2000 petits ouvrages de moulins, étangs, plans d'eau, canaux, c'est étonnant de dire que tout cela n'existe pas ou n'influe pas sur la répartition de l'eau...),<br /><br />- il faut régulièrement batailler pour obtenir des analyses chimiques de sédiments avant remobilisation, même si la pratique s'est un peu améliorée,<br /><br />- les inventaires de biodiversité faune-flore des sites qui vont être perturbés par le chantier (dans certains cas détruits définitivement et devenir des milieux secs) sont presque tout le temps absents, aucune compensation n'est planifiée si l'on perd de la surface en eau, et de toute façon la focalisation de la continuité sur le poisson / l'insecte lotiques rendent ces inventaires sans effet car quoiqu'on trouve, on dira toujours qu'un certain profil et un certain assemblage conforme à ce profil est "meilleur" (jugement de valeur que nous contestons pour notre part).<br /><br />La continuité en long reste une politique qui est historiquement née sous l'angle de la perturbation des grands migrateurs (vérifiée) et sous celui des effets cumulés de grands barrages entraînant des déficits sédimentaires aux estuaires ainsi que des débits d'exploitation très perturbés par rapport au "régime de débit naturel" (vérifiés aussi). Nous pensons que cette politique de continuité doit être "remise en cause" sur pas mal de bassins versants à ouvrages modestes qui n'ont pas ces enjeux, ou alors qui les ont à très bas bruit ne jtsifiant pas d'en faire une priorité d'action publique (la révision du classement de 2011-2012 était dans la loi, rappelons que la DEB s'y refuse). Par ailleurs, la critique de l'habitat anthropisé comme étant par nature "mauvais" car "altéré" et la valorisation d'un idéal de "nature sauvage" sont très vivantes chez nombre d'acteurs, soit par conviction idéologique forte (pourquoi pas, mais en ONG et autres cadres militants, ce serait mieux qu'en fonction publique ayant pou mission d'appliquer la loi de manière neutre) soit par paresse intellectuelle et routine gestionnaire (c'est plus simple de classer en noir et blanc sans réfléchir et analyser plus avant). Nous souhaitons que ces attitudes évoluent et si elles ne peuvent évoluer par la pratique, que la loi rappelle formellement à tous l'existence des écosystèmes anthropisés et la nécessité de les étudier avant d'y intervenir dans le but d'une altération significative et permanente de leur structure actuelle (pas dans le cas de leur gestion normale bien sûr). Hydrauxoishttps://www.blogger.com/profile/01509493204609560309noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4640821211368730404.post-22549211349546519272019-10-09T14:01:57.646+02:002019-10-09T14:01:57.646+02:00Bonjour, si les services police de l'eau et le...Bonjour, si les services police de l'eau et les bureaux d'études font bien leur travail, ces risques doivent être évalués dans les dossiers réglementaires. Le risque d'incision après suppression de seuil me semble bien identifié depuis un certain temps déjà au sein des services de l'Etat (c'est pourquoi il arrive fréquemment qu'un seuil de fond soit préservé pour fixer le profil en long), mais cet article rappelle opportunément qu'une incision peut survenir également en contexte de petite rivière de plaine (et non pas seulement en contexte à fort transport solide). D'autres risques existent (géotechnique, transfert de sédiments contaminés, destruction de zone humide d'intérêt patrimoniale, etc) et les services de l'Etat doivent veiller à ce qu'il n'y ait pas d'excès de zèle et de précipitation dans les travaux engagés... Il ne faut pas non plus surévaluer a priori les impacts des seuils: ils peuvent être inexistants en fonction du contexte, des caractéristiques du seuil, etc... Les seuils peuvent au contraire être très "bénéfiques" pour la biodiversité. Les services de l'Etat doivent pouvoir le dire, ce qu'ils n'assument pas assez souvent. Rien qui ne remette fondamentalement en cause la politique de restauration de la continuité dans ses fondements donc... mais il est toujours bon de calmer les ardeurs des acteurs de la continuité écologique qui peuvent parfois avoir tendance à s'enfermer dans leur schéma de pensée sans bien toujours maîtriser ce qu'ils font.Anonymousnoreply@blogger.com