22/07/2019

La Romanée réduite à des flaques d'eau au droit de l'ancien étang de Bussières

En cet étiage 2019, la Romanée au droit de l'ancien étang de Bussières (89) n'est plus qu'une suite de flaques d'eau chaude qui s'évaporent, dans un lit mineur incisé. Les anciennes zones humides s'assèchent peu à peu. En comparaison et à ce même étiage, un étang à 2 km de Bussières conserve plusieurs hectares d'eau pour le vivant. L'achat et la casse de l'étang de Bussières ont été payés sur argent public (agence de l'eau Seine-Normandie) versé à la fédération de pêche de l'Yonne au motif de favoriser les truites (on n'en voit plus guère sur les cailloux) et les zones humides (elles régressent ici à vue d'oeil). Nous avions demandé à l'agence française pour la biodiversité (AFB-OFB) un inventaire faune-flore des marges et de la queue de l'étang, situé en ZNIEFF de type 2 avec les plans d'eau comme milieu d'intérêt: aucune suite. La digue a été détruite sur simple déclaration sans enquête publique, sans étude d'impact, sans même un affichage local malgré les subventions publiques, et sans garantie évidemment d'étendre des zones humides, ce qui motivait ces subventions. Le cas est en contentieux à la cour d'appel de Lyon. Il faut arrêter ces gabegies contraires à l'intérêt général et détruisant les atouts écologiques des écosystèmes anthropisés.


Participez à notre enquête sur les retenues, plans d'eau, canaux, biefs mis à sec au nom de la continuité écologique. Partout où des effacements d'ouvrages ont éliminé des canaux, baissé la nappe et asséché des zones humides, fait chuter la lame d'eau de retenue au point de menacer la vie aquatique locale, le documenter et nous le rapporter (photos, vidéos des zones à secs et des effets sur le vivant) si possible avec éléments de comparaison par rapport à l'état antérieur. Un dossier en préparation sera envoyé à tous les parlementaires pour que cesse la mise à sec de la France par destruction des moulins, étangs, barrages et autres retenues.

4 commentaires:

  1. L'étang de Bussières était une flaque d'eau chaude qui s'évaporent et le lit est incisé a cause de la sédimentation due à l'étang. Seul la présence de cette digue crée ces problèmes pas son arasement. Le mieux aurait été de ne jamais faire d'Etang là. Merci la FDAAPPMA89.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci à "rivières libres" d'exprimer avec constance la position stupide et dogmatique. On leur montre une zone à sec et une autre en eau aux mêmes conditions hydroclimatiques, mais ils continuent de nier la réalité et de prétendre que la vie aquatique est en pleine forme sur un sol sec. C'est le propre des idéologies un peu fanatiques, rien ne les détourne de leur obsession, aucun échec ne les convainc qu'ils ont tort, ce n'est jamais leur faute si une cause évitable produit un effet déplorable.

      Qu'il y ait de tels égarés dans une société démocratique, c'est normal et c'est même un droit. Que des égarés en soient venus à inspirer des politiques publique de destruction des ouvrages, ça c'est un problème, et une anomalie. Elle est en passe d'être corrigée car l'Etat a déjà admis implicitement ses erreurs et cherche sortir du bourbier de la continuité. Mais les écuries d'Augias ne sont pas bien nettoyées, trop d'argent public est encore dépensé pour des opérations parfaitement absurdes et mêmes néfastes au plan écologique, alors qu'il y a tant à faire.

      Supprimer
  2. N'oublier pas qu'en 2003 l'étang était présent et la Romanée asséchée.. Faire des conclusions avec si peu de recule.. Ou est la stupiditée ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Nous en dirons plus quand la cour d'appel, et si besoin le conseil d'Etat auront examiné le cas. Nous attendons le mémoire en défense de la fédé pêche et du ministère écologie.

      Pour le reste, les photos (et la physique de l'écoulement) parlent d'elles-mêmes mais on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif.

      Supprimer