15/01/2018

Trois orientations simples pour une politique apaisée des ouvrages hydrauliques

Dans les coursives du ministère de la Transition écologique et solidaire, dans les cénacles du Conseil national de l'eau, dans les bureaux des administrations aquatiques, on discute beaucoup des issues à trouver pour la réforme ratée de continuité écologique, décrite comme une "épine dans le pied" des politiques environnementales par le récent rapport du CGEDD. Hélas, ces discussions tendent toujours à contourner les problèmes principaux. Nous revenons ici à trois idées simples formant la base des attentes des propriétaires et des riverains. Et revenant surtout sur ce que dit la loi française. Nous invitons les associations, syndicats et collectifs à les rappeler aux administrations et gestionnaires, en demandant si, oui non, ils s'engagent à respecter ces trois orientations. Si la réponse est négative, les problèmes ne pourront pas trouver de solutions. Si la réponse est positive, la continuité écologique sera apaisée.


Une continuité écologique privilégiant la gestion, l'équipement, l'entretien des ouvrages
Enjeu : la loi française (article L 214-17 Code de l'environnement) a demandé que chaque ouvrage soit "géré, équipé, entretenu" dans le cadre de la continuité écologique. Ce qui signifie : ouverture des vannes, passes à poissons, rivières de contournement, rampes enrochées. Certains établissements administratifs comme les Agences de l'eau ou l'Agence française pour la biodiversité expriment une préférence pour la destruction des ouvrages, choix qui n'est pas spécifié par les parlementaires. Or, il ne revient pas à l'administration d'interpréter la loi, mais de l'exécuter en conformité à la volonté générale. Des destructions sont possibles dans certains cas, mais elles n'ont aucune légitimité à devenir le choix des pouvoirs publics.
Attente : la politique de continuité doit revenir à son orientation première, cesser les destructions qui posent problème et privilégier les solutions non destructrices.

Une continuité écologique indemnisant les solutions inabordables pour les maîtres d'ouvrage
Enjeu : les aménagements de continuité écologique, visant au bien commun, ont des coûts considérables. Ils ne sont donc pas abordables pour les particuliers et petits exploitants, ces derniers ayant déjà la servitude lourde de surveiller et gérer les dispositifs de franchissement. La loi de 1984 avait programmé le franchissement piscicole sur certaines rivières à migrateurs, mais elle avait été très peu appliquée car elle ne prévoyait justement pas d'indemnisation des travaux, aboutissant à un blocage de terrain. La loi de 2006 a corrigé cette erreur en prévoyant l'indemnisation des travaux représentant une charge spéciale et exorbitante.
Attente : les solutions de continuité écologique doivent faire l'objet d'un financement public, les solutions les moins coûteuses étant privilégiées.

Une continuité écologique respectant la gestion équilibrée et durable des rivières
Enjeu : la continuité écologique n'est qu'un des nombreux éléments définissant dans la loi la "gestion équilibrée et durable" de l'eau (article L 211-1 Code de l'environnement). Sa mise en oeuvre doit donc être compatible avec les autres dimensions de la rivière. Dès 2012, le Conseil général de l'environnement et du développement durable a demandé que les ouvrages soient analysés selon une grille multicritères incluant le patrimoine, le paysage, l'énergie, les usages locaux, la valeur foncière, la biodiversité en dehors des poissons spécialisés, etc.
Attente : les projets de continuité écologique doivent améliorer le franchissement piscicole et le transit sédimentaire en tenant compte des droits établis, des autres attentes d'intérêt général, des différents aspects de l'écologie, sur la base d'analyse coûts-avantages.

30 commentaires:

  1. Cessez les destruction qui posent problèmes. Elles posent problèmes à vous, pas au cours d'eau ni au propriétaire qui la souhaite. Ingérence
    Solutions inabordables. Pour qui? Le propriétaire qui vend de l’électricité en impactant un cours d'eau ou celui qui jouit d'un bien valorisé par l'eau. La nature met en valeur ce bien, il est loyal de lui rendre un peu pour services rendus ou monnaie gagnée. Incohérence
    Une continuité écologique respectant le gestion équilibré. Et les ouvrages ou plutôt leurs propriétaires la respecte t il? En ennoyant des kilomètres de frayères, en redistribuant au cours d'eau des débits minimum et loin des exigences des espèces présentes, on en doute. Si la gestion des OH était si exemplaire, peut être seraient ils plus crédibles aux yeux des gestionnaires, financeurs et le sentiment de défiance sans doute moins fort. Vous critiquez beaucoup et donnez beaucoup de leçons. Allez visiter quelques moulins incognito en période de crues décennales ou plus, c'est parfois très drôle, parfois pas trop. Ethique.

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    1. 1. La destruction n'est pas spécifiée dans la loi. Cela pose problème de détruire une propriété dans le droit français, renseignez-vous.

      2. Inabordable pour tout citoyen français trouvant anormal de se retrouver du jour au lendemain avec des dizaines ou centaines de milliers d'euros à dépenser de sa poche. Donc à peu près tout le monde, sauf des militants bornés (vous peut-être?).

      3. Si un OH ne respecte pas la loi, la police de l'eau le verbalise. Le reste, bla bla.

      PS : vous avez raison, quand un moulin produit de l'électricité, on peut trouver légitime de demander une dépense pour les milieux (il y a déjà des taxes, mais passons). L'Etat peut donc demander à un particulier l'équivalent de ce que EDF hydro (appartenant à l'Etat à 80%) dépense pour la continuité par rapport à son chiffre d'affaires. Cela doit faire de l'ordre de 0,1% à 1%, donc quelques dizaines d'euros dans le cas d'une production en pico ou micro-hydro. Cela peut se discuter sur ces montants, raisonnables, conforme à la politique de l'Etat.

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    2. La très grande majorité des ouvrages EDF appartient à l'Etat à 100 % : ce sont des concessions. Une grande partie de ces ouvrages ne figurent pas sur des tronçons classés en Liste 2. Ils n'ont donc aucune des obligations liées à cette liste. Par contre la partie de ces ouvrages en liste 2 sont en cours d'équipement soyez en certain. Par ailleurs, c'est EDF qui avec la redevance prélèvement au titre de l'hydroélectricité assure la plus grande partie du financement des aides des agences pour la restauration de la continuité. Quand on se pose comme un parangon de vertu on se doit d'être bien informé...

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    3. Pas compris la concession (EDF est maître d'ouvrage, le capital EDF n'est pas à 100% détenu par l'Etat). On ne vous parle pas d'équiper les ouvrages, mais du montant d'investissement pour la continuité par rapport au chiffre d'affaires de l'exploitant. C'est assez facile de dire "regardez, je dépense pour l'écologie" quand on a l'Etat comme actionnaire principal, des dizaines de milliards € de dettes, le parc des plus gros barrages de France (non classés pour bcp) et la rente qui va avec.

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    4. Oui on voit bien que vous ne comprenez pas : les ouvrages concédés appartiennent à l'Etat à 100%, EDF exploitant appartient à 80% à l'Etat mais EDF n'est que l'exploitant pas le propriétaire de ces ouvrages.
      En tant que plus important producteur hydroélectrique sur le territoire national, EDF paye la plus grande partie de la redevance prélèvement Hydroléctrique due aux agences de l'eau. Ce sont ces sommes qui servent à financer la politique d'aide à la restauration de la continuité menée par les agences. Effectivement les grands barrages fournissant une énergie de point ne sont pas classés en liste 2 d'une part parce le cout de leur équipement si tant est qu'il soit possible serait prohibitif et le bilan entre leur utilité énergétique et l'intérêt écologique de cet équipement a été jugé insuffisant. Tel n'est pas le cas de la petite hydroélectricité au fil de l'eau qui n'a aucun intérêt énergétique et coute fort cher au consommateur d'électricité ( 200 à 400 Millions d'euros par an).
      Pour les débits réservés les mêmes réalités ont conduit aux mêmes résultats : ces grands ouvrages peuvent ne restituer que M/20 alors que la petite hydraulique doit restituer M/10... Que l'intérêt pour la collectivité soit pris en compte un minimum c'est bien le moins

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    5. Le chiffre de la CSPE en 2017 est de 7 milliards € : l'argument selon lequel l'électricité "verte" coûte cher en petite hydro est assez minable et, au nom de cet argument, on supprimerait déjà pas mal de projets et de contrats de rachat. Sans parler du coût réel des énergies intermittentes et fatales, qui devait inclure l'équivalent back up et stockage car le marché a besoin du kWh finale utile et garanti, pas juste de la puissance nominale théorique.

      Vous ne répondez pas au point donc on va vous le formuler différemment :

      - dans le cas industriel et commercial, quel pourcentage du CA (ou de la marge brute ou de la marge nette ou ce que vous voulez) d'une entreprise installée et autorisée jugez-vous raisonnable de consacrer aux mesures de continuité écologique (et subsidiairement, ce pourcentage s'observe-t-il chez EDF)? Merci de répondre simplement par un chiffre, après tout on parle d'une mesure économique classique où une entreprise doit investir.

      - Dans le cas d'un particulier, quelle somme est "spéciale et exorbitante" au sens de la loi? Idem.

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  2. Magnifique la vase sur la photo

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    1. Chacun ses jugements sur ce qui est "magnifique" ou ne l'est pas. Le tout est que ces jugements puissent s'exprimer sur chaque projet. Par exemple ne pas avoir simplement un monologue des experts de la vase sur les services rendus par les plécoptères aux citoyens riverains d'un site comme celui-là...

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  3. Que le citoyen se rassure des éclosions de grande perle, il n'en verra pas à Chamesson. Erreur anonyme, c'est pas de la vase mais un joli matelas d'algues filamenteuses où une biodiversité installée mérite toute notre attention et sa préservation.

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  4. Privilégier la gestion, l'(équipement et l'entretien des ouvrages c'est aussi pour le propriétaire de l'ouvrage assurer cette gestion (ouverture des vannages,...), cet entretien régulier des ouvrages (par exemple des ouvrages de franchissement piscicole...). Quelle garanties les propriétaires sont-ils prêts à donner et quels services sont-ils prêts à assurer sur leur deniers ? L'effacement des ouvrages à au moins l'avantage de ne pas voir leur efficacité lié au bon vouloir de tiers dont la passé à montrer le peu de fiabilité

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    1. Réécrivez la loi si elle vous déplaît. Sinon respectez-la. Les "avantages" (de la destruction) sortis de l'intime conviction de bureaux administratifs, ce n'est pas la manière dont s'exprime la démocratie. Et cela n'a pas de légitimité pour les citoyens qui partagent nos analyses.

      Quant à l'entretien des ouvrages, même réponse que ci-dessus : la police de l'eau verbalise les contrevenants si les faits sont avérés. Au bout d'un certain nombre d'amendes, le propriétaire indélicat prendra ses responsabilités. Ou d'autres solutions seront trouvées. Nous rappelons que la vocation GEMAPI inclut aussi la gestion des ouvrages (pas seulement ceux relatifs aux inondations art L 211-7 CE 10° L'exploitation, l'entretien et l'aménagement d'ouvrages hydrauliques existants), donc des DIG avec participation des propriétaires peuvent très bien être établies.

      Une fois admis l'évidence (l'ouvrage hydraulique a une place légitime dans le bassin versant), les choses s'organisent sans grand problème. C'est uniquement le dogmatisme de la politique de l'eau qui empêche de définir tout de suite cette gestion durable et qui fait monter les tensions en raison des chantages à la casse ou à la ruine.

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  5. L'évidence n'est pas si évidente, tout les ouvrages n'ont pas une place légitime sur les bassins versant sinon ils seraient tous entretenu et en parfait état. Si un bien a une place évidente, vous l'entretenez, vous le protéger. Le chantage à la ruine n'existe pas, c'est un état, précisé par la loi.

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    1. Incompréhension : chantage à la ruine économique par des mesures non financées (pas la ruine physique). Manque d'entretien des ouvrages : nous sommes disposés à parler de cas concrets avec l'administration et à voir en quoi le défaut d'entretien pose problème.

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  6. Citoyens qui partagent vos analyses: 400 membres en 10 ans d'existence. Au club de quilles de Champlitte, ils sont plus nombreux.

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    1. Bah déjà un demi-million de pages lues sur ce site, un moratoire remis la semaine dernière à Hulot porté par 350 associations, 100.000 adhérents directs, sur la base de la ligne défendue par Hydrauxois, une reconnaissance par plusieurs universitaires du dynamisme argumentaire de notre association et de l'OCE.... Mais puisque nous sommes négligeables, pas de souci pour vous : 80% des 20.000 ouvrages classés ne sont pas traités à ce jour et on va voir si cela se passe bien alors que le classement est échu ou sur le point de l'être. On verra aussi comment les bonnes idées de Hulot sur la Sélune sont reçues et de quoi cette opération va être "exemplaire".

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    2. Comme On vous l'a déjà indiqué dans ce blog les 20.000 ouvrages auxquels vous faites allusions sont dans des états très divers et beaucoup ne nécessitent aucun travaux pour rétablir la continuité. Vous devriez faire montre de plus de sens critique vous qui donnait des leçons de rationalité à la terre entière !

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    3. Soyez précis : des chiffres, pas des généralités, quelle proportion constatée d'ouvrages sans travaux? Le référentiel ROE n'étant pas complet, on ne connaît pas le nombre total d'obstacles au sens de la loi ou au sens de du protocole ICE. Programmation publique défaillante.

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    4. On sait bien que vous agitez ce chiffre de 20.000 comme un épouvantail devant des élus mal informés. Je reconnais que les pouvoirs publics n'ont rien opposé à votre propagande éhontée... mais je pense qu'enfin on va pouvoir vous mettre en face des réalités

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    5. "On sait bien" ne veut rien dire : c'est le chiffre du rapport CGEDD 2016. Si vous avez un autre chiffre sourcé, vous le donnez, pas de problème.

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  7. Vous reconnaissez que des DIG seront parfois nécessaires... donc c'est normal que les pouvoirs publics prennent en compte la nécessité qu'ils auront à intervenir plus tard pour se substituer aux propriétaires défaillants donc souffrez que ces mêmes pouvoirs publics préfèrent choisir la solution qui sera la plus économe des deniers publics

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    1. Entièrement d'accord avec vous : le souci du denier public doit inspirer la programmation des rivières. C'est la raison pour laquelle le périmètre et les méthodes de la réforme de continuité écologique doivent être entièrement revus, ce que nous avons exposé déjà à maintes reprises.

      Des pouvoirs publics qui demandent de traiter 20.000 ouvrages en 5 ans en espérant pouvoir en détruire le plus grand nombre sont d'un tel amateurisme et irréalisme qu'ils seraient avisés de comprendre déjà les responsabilités dans cette dérive, d'ores et déjà coûteuse. Notre président de la république a signalé dans son programme que la révision des lois problématiques et la simplification des normes devaient être les guides d'une action publique modernisée, nous ne manquerons pas de le rappeler aux représentants élus ou nommés de l'Etat.

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  8. Bonsoir,

    je lis avec un plaisir sans cesse renouvelé les remarques d'Anonyme, dont la mauvaise foi n'a d'égale que l'obstination !

    "Elles posent problèmes à vous, pas au cours d'eau ni au propriétaire qui la souhaite"
    - "pas au cours d'eau" : à ce moment là, détruisez aussi tous les seuils naturels, cascades, barrages de castors, etc, ..
    - "ni au propriétaire qui la (les ?) souhaite" : la plupart des propriétaires ou riverains ne souhaitent pas ces destructions de seuils, voyez les nombreux mouvements de protestation dans la presse.

    "Le propriétaire qui vend de l’électricité en impactant un cours d'eau"
    Tant qu'à jouer les Don Quichotte chasseurs de moulins, attaquez aussi tous les exploitants de mines de charbon, de minéraux, de puits de pétrole ou de gaz, les propriétaires d'éoliennes qui balancent des dizaines de tonnes de ferraille et des centaines de tonnes de béton dans le sol, les propriétaires et exploitants de centrales nucléaires qui pilent les ressources en uranium, les propriétaire de panneaux photovoltaïques riches en matériaux rares et toxiques, etc etc, et quand vous aurez fait le tour, vous vous chaufferez l'hiver en sautillant sur place (surtout pas couper un arbre) et vous alimenterez votre PC en pédalant sur un vélo d'appartement muni d'une dynamo :-) Passons sur les propriétaires d'autoroutes qui condamnent des milliers d'hectares de terrains, les propriétaires d'animaux d'élevage, tous les propriétaires de voitures qui consomment du carburant, etc ... Halte aux propriétaires ! :-)

    "celui qui jouit d'un bien valorisé par l'eau" Lol ! Extra les expressions à la neuneu, c'est un plaisir de vous lire au fil des semaines !

    "La nature met en valeur ce bien, il est loyal de lui rendre un peu pour services rendus ou monnaie gagnée" Avec bientôt 8 milliards d'habitants sur la planète plus égoïstes que loyaux envers la nature, celle-ci est plutôt mal barrée ! :-) Votre comportement de spécialiste qui regarde le problème des seuils en rivière avec un microscope, pendant que c'est la dérive totale alentour, est ridicule ! La priorité n'est actuellement pas de détruire des seuils parfois vieux de 500 ans pour faire plaisir aux AAPPMA et amateurs de pêche sportive, et les crédits gaspillés à plonger des pelleteuses dans l'eau seraient bien mieux utilisés à promouvoir une agriculture biologique, aider les industriels à améliorer leurs process, promouvoir les habitations neutres en énergie (dont les moulins), etc ..

    "Incohérence" Vous parlez en connaissance de cause !

    "Et les ouvrages ou plutôt leurs propriétaires la respecte t il? En ennoyant des kilomètres de frayères"
    Vous ne devez pas souvent sortir et aller vous balader près des seuils, biefs, vannes de moulins: ce sont souvent les endroits les plus empoissonnés, au grand plaisir des pêcheurs !

    "ennoyant des kilomètres de frayères"
    Extra, il vaudrait peut-être mieux les mettre à sec ? :-)

    "en redistribuant au cours d'eau des débits minimum"
    C'est bien connu, les moulins piquent de l'eau : il arrive plein d'eau au moulin, et à la sortie, le (riche) propriétaire ne laisse passer que le débit réservé !! Ridicule ! Vous croyez qu'on en fait quoi de l'eau, qu'on la met en bouteille ou qu'on la stocke à la cave ? Toute l'eau qui entre dans un moulin en ressort intégralement, et à l'étiage les propriétaires de centrales respectent les arrêtés sécheresse, l'eau passe intégralement par le seuil ou le DR.

    à suivre ...

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  9. La suite ...


    "loin des exigences des espèces présentes, on en doute"
    C'est moi qui doute de votre respect des espèces présentes, car les études menées à charges contre les seuils ne prennent en compte que quelques espèces de poissons, et laissent de coté les végétaux, les insectes, les batraciens, serpents, oiseaux, ...

    "Allez visiter quelques moulins incognito en période de crues décennales ou plus, c'est parfois très drôle, parfois pas trop. Ethique."
    Tant que vous y êtes, consultez aussi les récits sur la crue de Vierzon la Romaine (1992), les coulées de boues en Californie, les glissements de terrains dans les Pyrénées, etc etc et tous autres phénomènes liés à une violence croissante des phénomènes météorologiques, et en rien à l'existence de seuils.

    "Magnifique la vase sur la photo"
    Ben oui, la vase, c'est naturel, vous devriez aimer ! Vous préférez le béton ? Achetez une éolienne (2 MW, ça c'est du sérieux, pas comme les 10 kW d'un petit moulin au bord de l'eau) : vous ferez venir des dizaines de semi-remorques avec 40 t de ferraille et 600 t de béton, rien que pour le socle, ça c'est du net, propre et bien carré, pas de vase !

    "un joli matelas d'algues filamenteuses"
    La prolifération des algues (depuis quelques décennies) est due essentiellement à un excès de nitrates, et non à la présence de seuils qui existaient bien avant.

    "L'effacement des ouvrages à au moins l'avantage de ne pas voir leur efficacité lié au bon vouloir de tiers dont la passé à montrer le peu de fiabilité"
    Sur les 100 000 moulins qui existaient il y a quelques siècles, la plupart ont été délaissés suite à la diffusion d'une électricité abondante et peu coûteuse, parfois de provenance verte comme l'hydroélectricité (quoi que vous en pensiez), mais aussi le plus souvent d'origine fossile (charbon, pétrole, uranium). Cette période est révolue, et le prix du kWh ne peut qu'exploser à l'avenir, avec l'augmentation (hélas) de la demande, la raréfaction des combustibles, et l'intégration des coûts d'assurance et de démontage des centrales nucléaires. En ce sens, le ré-équipement des moulins est tout à fait justifié, et va améliorer le fonctionnement et l'entretien des ouvrages qui ont pu être délaissés (le plus souvent sans conséquences néfastes).

    "tout les ouvrages n'ont pas une place légitime sur les bassins versant sinon ils seraient tous entretenu et en parfait état"
    Voir ci-dessus. Il est évident que certains ouvrages, à très faible potentiel énergétique, peuvent être aménagés (pas forcément détruits), avec l'accord des propriétaires et riverains, et non pas par la force et sans réelle concertation, comme cela est hélas souvent le cas.

    "Citoyens qui partagent vos analyses: 400 membres en 10 ans d'existence. Au club de quilles de Champlitte, ils sont plus nombreux."

    d.Beaume

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    1. d.Beaume, je n'aurai qu'un mot: MERCI
      Insupportable cet anonyme!

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  10. On remarque que le ou les anonymes répondent finalement "non" aux 3 attentes exprimées, qui sont pourtant simples, conformes à la loi, modérées.

    Nous conseillons aux lecteurs associatifs de copier-coller ces 3 attentes dans un courrier, de les envoyer aux parties prenantes de leur rivière (élus, syndicats, administratifs) et de leur demander à leur tour si, oui ou non, ils veulent respecter cette base normale d'exécution de la loi.

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  11. La prolifération des algues c'est plus un excès de phosphore. Pourquoi y a pas d'algues dans les courants en aval des retenues?

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  12. Dire que la présence d'algues filamenteuses n'est pas due à la présence de barrages car avant il y avait des barrages et pas ou peu d'algues est un sophisme. De même pour les saumons qui étaient là après l'implantation des moulins...

    C'est comme dire de qq1 qui a une maladie qui le rend immunodéprimé qu'il n'est pas malade tant que les maladies opportunistes qui causent des symptômes visibles ne sont arrivés dans son corps.

    Pour revenir à l'eau, le phosphore est également une cause de pollution à traiter mais il n'explique pas à lui seul les problèmes.

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    1. Non. Ce qui est un "sophisme", c'est de prétendre quoi que ce soit sur l'état d'une population vivante et son avenir sans connaître les différents paramètres explicatifs ni la courbe dans le temps de ces paramètres et populations au sein du système qu'on étudie. Donc tant que cette mauvaise pratique perdure, les rapports seront sans grand intérêt, juste du bla bla pour rassurer le fonctionnaire qui doit mettre son tampon, certainement pas de l'écologie sérieuse et rigoureuse. (Soit dit en passant, pour Verneaux tant apprécié par l'ex Onema et les pêcheurs, il semblait évident que la pollution était à l'origine des déclins de certaines populations de poissons et insectes observés par lui dans les années 1960 à 1980, en rivières comtoises pour les données les plus denses.).

      Dans le cas de Chamesson en zone assez karstique, il semble localement connu qu'il y a divers effluents agricoles venus des plateaux et se déversant dans la Seine et affluents (pollutions régulièrement trouvées dans le contrôle des eaux).

      Un état des lieux Seine amont FD pêche 21 et Sicec au début des années 2010 avait prévenu que la pollution était un facteur limitant sur la zone, limitant les effets de restaurations physiques et les objectifs DCE. Que l'administration et les collectivités ne fassent pas des rapports pour les mettre dans des tiroir, mais pour en déduire les priorités et les mettre en action.

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    2. Regardez la définition d'une pollution, ce n'est pas seulement chimique, c'est tout ce qui peut altérer le fonctionnement du cours d'eau. De plus pour verneaux parmi les critères importants sur les cours d'eau la température vient en premier. et tant qu'on y est regardez aussi la définition du sophisme, vos raisonnements correspondent bien à cela, ce n'est pas juste de répondre "non" qui y changera quoi que ce soit. Vous occultez le fait qu'un travail est fait sur les autres paramètres également, vous tirez des conclusions générales sur un point de détail, vous prenez des cas minoritaires et les présentez comme des cas généraux...
      Pour les effluents, soit mais il suffit de regarder les budgets des agences pour voir qu'il est bien plus fait sur l'agricole que sur la continuité. la force d'une chaîne tient dans son maillon le plus faible, l'assainissement a été beaucoup travaillé, l'agricole et la continuité restent clairement les priorités.

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    3. "Regardez la définition d'une pollution, ce n'est pas seulement chimique, c'est tout ce qui peut altérer le fonctionnement du cours d'eau."

      Vous jouez sur les mots, sans intérêt. Regardez ce que disent les analyses hydro-éco multi-impacts, par exemple Villeneuve 2015.

      "De plus pour verneaux parmi les critères importants sur les cours d'eau la température vient en premier."

      Commençons donc par vérifier avec les climatologues les zones qui seront encore à truites en 2050, cela évitera le court-termisme et la dépense publique stupide.

      "Vous occultez le fait qu'un travail est fait sur les autres paramètres également"

      Si les polluants sont toujours dans l'eau, le travail est non fait ou mal fait. On paiera des amendes DCE.

      "vous tirez des conclusions générales sur un point de détail, vous prenez des cas minoritaires et les présentez comme des cas généraux…"

      Ah sûr, pour le fonctionnaire de l'eau, il y a le "cas général" qui correspond à sa grille de lecture. Quand l'écologie croise la bureaucratie, cela enfante des monstres.

      Aucune démonstration dans vos propos. Un conseil : apportez des points précis ou déversez votre bile ailleurs.

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